Côte d’Ivoire / Journée Internationale pour l’élimination de la Fistule Obstétricale : la CEDEAO réaffirme son engagement

Côte d’Ivoire / Journée Internationale pour l’élimination de la Fistule Obstétricale : la CEDEAO réaffirme son engagement La commémoration officielle de la Journée Internationale pour l’élimination de la Fistule Obstétricale dans le monde qui s’est faite le vendredi 23 Mai à la Représentation résidente de la CEDEAO à Abidjan, a été l’occasion pour l’Institution sous-régionale ouest-africaine de renouveler son engagement envers les Etats de l’espace communautaire ouest-africain. <><> Cette commémoration a été l’occasion pour les participants et pour ceux qui y ont pris part à distance depuis les autres pays de la CEDEAO, de réfléchir ensemble, de faire le point sur les actions menées, sur les avancées ainsi que sur les perspectives dans cette lutte que l’Institution mène depuis une vingtaine d’années. <><> Pour la Représentante Résidente de la CEDEAO en Côte d’Ivoire, l’Ambassadeur Fanta Cissé, la célébration du cinquantenaire de la CEDEAO qui se déroulera seulement quelques jours après la commémoration de cette journée, sera aussi et surtout l’occasion pour l’Institution sous-régionale de faire le bilan sur ce qui a été fait durant ces vingt dernières années en matière de lutte contre cette maladie. <><> La fistule obstétricale est une affection dévastatrice qui est causée par des complications lors de l’accouchement, elle est source de douleur et très souvent d’isolement et d’indignité et pourtant elle est évitable et traitable. <><> Selon Docteur Binaté du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant de la république de Côte d’Ivoire, qu’on ne s’y trompe pas, la fistule obstétricale est une réalité en Côte d’Ivoire et en Afrique sub-saharienne. <><> « Face à cette réalité nous sommes obligés de mener des actions concrètes et nous sommes aussi obligés de nous mettre ensemble. Avec l’appui des partenaires beaucoup d’actions ont été menées, beaucoup de cas ont été traités mais il reste encore des défis à relever. » A-t-elle souligné et d’ajouter ; <><> « En termes d’actions, il y a des actions de prévention parce que c’est une maladie qui n’est pas connue des populations et les malades sont souvent rejetées par leurs communautés parce qu’elles sont parfois traitées de sorcières et elles sont marginalisées. Nous faisons de la sensibilisation pour que les populations comprennent que c’est une maladie comme toute autre.» <><> Elle a aussi tenu à souligner que la Côte d’Ivoire a bénéficié d’une subvention offerte par la CEDEAO à travers le Centre de la CEDEAO pour le développement du genre en 2023, et que cela a permis qu’une soixantaine de femmes puissent bénéficier de traitement chirurgical et de bénéficier d’un accompagnement pour devenir autonome financièrement et pour qu’elles puissent réintégrer leurs communautés. <><> Pour la ministre du Genre de la république de Sierra Léone, Docteur Isata Mahois, l’autonomisation des femmes doit être sécurisée afin de protéger les jeunes filles, tout en veillant à éliminer toutes ces pratiques traditionnelles qui favorisent ces situations, le mariage précoce, les grossesses précoces, les mutilations génitales et être en faveur des lois qui protègent les femmes. <><> Pour la Commissaire de la CEDEAO, chargée du Genre et des Affaires Sociales, Fatou Sow Sarr, c’est un grand pas que la CEDEAO et le Centre Genre viennent de faire avec la construction d’unités industrielles de serviettes hygiéniques. <><> « En posant ces actes, la CEDEAO à travers le Centre Genre apporte une vision du développement, ce n’est pas juste de l’assistance mais c’est mettre en place des unités qui touchent des personnes économiquement faibles et qui permettront de rendre durable l’appui que nous allons donner aux femmes malades de fistule obstétricale. » A-t-elle souligné et d’ajouter ; <><> « Parce que les bénéfices de ces unités qui seront mises gracieusement à la disposition des Etats par la CEDEAO, les retombées permettront non seulement de continuer à subventionner les femmes malades et les filles mais aussi de toucher un véritable marché économique. » <><> Car selon elle, les pays de la sous-région importent énormément de serviettes hygiéniques et par ricochet enrichissent d’autres pays. Tout en indiquant qu’en ouvrant cette voie, la CEDEAO ouvre également la voie pour les pays de la CEDEAO à comprendre ses différents enjeux. <><> « Nous réglons à la fois des problèmes sociaux, des problèmes de santé et nous voulons aussi avoir une approche de développement, pour avoir des actions pérennes qui créent de la richesse. » A-t-elle déclaré et de poursuivre ; <><> « Et cela permettra à ces femmes de trouver du travail dans ces unités de production et d’être aussi dans la distribution. C’est donc une vision globale de développement que nous avons en touchant ces questions d’industrialisation. » (ndk)

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