Côte d’Ivoire / SARA 2025 : La CEDEAO insiste pour des actions fortes face aux défis rencontrés par les femmes dans le commerce transfrontalier

Côte d’Ivoire / SARA 2025 : La CEDEAO insiste pour des actions fortes face aux défis rencontrés par les femmes dans le commerce transfrontalier En marge de la septième édition du Salon International de l’Agriculture et des Ressources Animales d’Abidjan (SARA), s’est tenu le jeudi 29 Mai au Parc des Expositions d’Abidjan, un panel de haut niveau autour du thème ; « l’Autonomisation des femmes dans le commerce inclusif et durable en Afrique de l’Ouest. » <><> Organisé par la Commission de la CEDEAO, cette rencontre qui se tient dans le cadre des festivités du cinquantenaire de l’institution, a enregistré la participation de plusieurs experts qui ont apporté des réponses aux différents enjeux et défis liés au commerce transfrontalier des femmes de la sous-région. <><> Le président de l’Alliance Borderless, Jonas Lago, seul homme de ce panel, a indiqué que le secteur privé est un levier d’opportunités pour les femmes dans le commerce régional. <><> « Il faut d’abord identifier les grands secteurs d’activités dans les lesquels les femmes sont. Il y a d’abord les chaines de valeurs agricoles dans lesquelles les femmes exercent sur le plan régional, il y a le commerce transfrontalier des produits cosmétiques et accessoires et il y a l’agroalimentaire et la transformation locale. » A-t-il souligné puis d’ajouter ; <><> « Il faut dire aussi que le secteur privé facilite l’accès des femmes au commerce régional, dans le sens où il y a le développement de réseaux intégrés réduisant les coûts logistiques dans la mise en place des plateformes commerciales, telles que le SARA. Il y a les marchés transfrontaliers dans lesquels les femmes échangent beaucoup et il y a l’encouragement à la coopération inter-entreprise. » <><> Face aux difficultés que rencontre les femmes dans la sous-région, notamment ; l’accès aux ressources, aux crédits, au transport, le manque d’aménagement d’infrastructures adaptées pour les femmes aux frontières, la Coordinatrice Régionale du Programme de Résilience du Système Alimentaire en Afrique de l’Ouest qui est basé à l’Agence Régionale de l’Agriculture et de l’Alimentation de la CEDEAO au Togo, Maty Ba Diao, insiste sur la sensibilisation et le renforcement des capacités. <><> « Elles ont besoin de renforcement de capacités parce qu’elles ne connaissent pas les normes en matière d’agroalimentaire, elles ne connaissent pas aussi les règlementations au niveau de la CEDEAO, pourtant elles sont harmonisées à l’échelle des Etats et sont vulgarisées. » A-t-elle indiqué et de poursuivre ; « On a vraiment besoin de renforcer leurs capacités et leur formation pour qu’elles comprennent bien ce qui se passent. » <><> La coordinatrice a tenu aussi à souligner une règlementation de la CEDEAO, le Schéma de Libération des échanges de la CEDEAO, qui stipule que tout produit agricole qui part d’un pays à un autre, issu de la région ne doit pas payer de taxes ou de frais de douanes. <><> Indiquant que le fait que les femmes ignorent cette règlementation, elles sont souvent victimes d’arnaques et d’extorsions de fonds aux frontières. Elle en appelle aux instances de la CEDEAO à d’avantage informer et organiser ces femmes pour qu’elles puissent faire face à ces défis. <><> Pour sa part Docteur Mariam Maïga, la Conseillère Régionale Genre du Programme de Résilience des Systèmes Alimentaires de l’Afrique de l’Ouest, un programme de la CEDEAO qui est financé par la Banque Mondiale, le secteur du commerce régional alimentaire joue un rôle très crucial dans la réalisation des objectifs sécuritaires alimentaires et nutritionnels dans la sous-région. <><> « Nous avons besoin d’un secteur de commerce régional alimentaire qui puisse aider à faciliter le transport des produits agroalimentaires des zones de surproduction vers des zones de sous-production. Aussi en termes d’opportunités, ce secteur permet la création d’emplois et peut éviter le problème d’immigration clandestine. » A-t-elle indiqué et d’ajouter ; <><> « Si ce secteur est développé cela aidera non seulement à lutter contre la pauvreté mais aussi et surtout à faciliter l’accès à l’alimentation dans la sous-région. » <><> Elle a toutefois tenu à souligner qu’il y a des défis auxquels ce secteur se trouve confronté qui sont liés selon elle, aux inégalités du genre. Citant entre autres, les difficultés qu’ont les femmes pour avoir accès aux finances afin de développer leur commerce. <><> « Souvent les commerçantes sont bien organisées mais elles ont besoin d’appui. Pour les femmes qui travaillent dans la transformation de produits agroalimentaires, celles-ci ont besoin d’accompagnement jusqu’à la certification même de leurs produits. Parce qu’il faut répondre aux besoins du marché en respectant les protocoles d’hygiène, de standard et de certification afin d’avoir accès aux marchés internationaux. » A-t-elle indiqué et de poursuivre ; <><> « La CEDEAO dispose de textes, des protocoles et d’instruments en termes de facilitation du commerce régional mais souvent les femmes ne savent pas que ces textes existent. Ce sont tous ces défis que nous avons relevés et nous avons pensé aux actions correctives. Nous devons développer la synergie d’actions qui va beaucoup aider à atteindre les résultats. » (ndk)

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